BONNIE BANANE – PAR.SEK

Depuis son premier single Muscles en 2012, jusqu’à son deuxième album, NINI, paru au printemps, en passant par de nombreuses collaborations (Chassol, Chilly Gonzales, Sabrina Bellaouel, Flavien Berger, Hubert Lenoir…), Bonnie Banane évolue au-delà des genres. Jonglant entre r’n’b, chanson ou jazz, ce sont toujours les mots qui viennent alimenter ses mélodies, telles des incantations. Avec un brio alchimique, elle s’attache à réconcilier les réalités les plus opposées : la mort froide, la passion brûlante, et tous les entre-deux timides à qui peu de chansons sont dédiées. Entre la poésie surréaliste de Brigitte Fontaine et le gospel de D’Angelo, elle cultive l’art d’être énigmatique, sexy et farfelue. Formée aux arts dramatiques, on la retrouve également en tant que comédienne chez Bertrand Mandico ou Bertrand Bonello. Une théâtralité qui l’accompagne dans ses morceaux et sur scène.
Ils sont un peu perchés les PAR.SEK. Mais dans le bon sens du terme, celui d’une folie maîtrisée qui permet de parler de fin du monde en se marrant, de transformer le désespoir en fun cosmique, injectant du sérieux dans l’humour et traitant la gravité en apesanteur. Une manière de réinventer la chanson pop pour l’habiller de glam, d’électronique, de punk, grâce à deux musiciens et une vidéaste sur scène, qui filme en direct pour nourrir des projections psychés. Et comme l’impression d’écouter des chansons sorties en 2035.