Si à la fin ce n’est pas bien, c’est que ce n’est pas la fin

Si « les spectacles de Phia Ménard sont imprévisibles », sans doute l’interdisciplinarité au cœur de son travail artistique en est l’une des explications. Chorégraphe, danseuse, jongleuse, performeuse et metteuse en scène, elle a fait de la transformation la pierre angulaire
de son art. Avec le groupe Lifting, c’est celle du vieillissement des corps qu’elle mettra en question.

Fort de huit années de travail hebdomadaire dirigé par le danseur et chorégraphe Thierry Lafont, et des nombreuses transmissions et créations de pièces spécialement pour lui, le groupe Lifting, créé en 2015 pour vingt de danseur·euses amateur·rices de plus de 60 ans, n’a cessé d’évoluer. Il nous paraissait fructueux  cette saison de créer la rencontre avec Phia Ménard,  pour laquelle l’identité, le corps, sa transformation  et la nécessité de se le réapproprier, sont des endroits d’intérêt et de questionnement. Si l’artiste sait  ce qu’elle a envie de proposer avec et pour les interprètes, le comment se fera par la rencontre et l’échange. Pour moteurs, l’importance de créer des espaces d’utopie, le plaisir de créer ensemble, un peu de folie et la joie de s’en amuser.